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« Heureux les pauvres ! Quel malheur pour vous les riches ! » Edition du 16 Février 2025

The Sermon on the Mount Carl Bloch, 1890  creative commons

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc   (Lc 6, 17.20-26)

En ce temps-là, Jésus descendit de la montagne avec les Douze et s’arrêta sur un terrain plat.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara :
« Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.
Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés.
Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation !
Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim !
Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

Commentaire:

Jésus descend de la montagne comme Moïse qui vient de rencontrer Dieu et donne la loi.
La loi de cette nouvelle alliance qu’apporte Jésus est la connaissance du Père, Dieu de miséricorde ; Jésus se fait médiateur du bonheur  de sa rencontre. C’est un bonheur de porter dans son cœur le désir de sa rencontre : vous les pauvres, vous savez ce que c’est de désirer ne serait-ce qu’un sourire ; vous qui avez faim et soif de dignité, entrez dans la joie de la rencontre. Il me semble que la plus belle création de Dieu ce sont les grand-mères, qui éveillent les petits enfants à la tendresse ? Ne sont-elles pas les médiatrices des béatitudes que propose Jésus.
Quel malheur pour ceux qui ne prennent pas le temps d’aimer, le temps de rire et de chanter !

Nous remercions vivement le père Guy Dubigeon , prêtre du diocèse de Nantes, pour le partage de ce texte.

« Laissant tout, ils le suivirent » Edition du 9 Février 2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc  (Lc 5, 1-11)

L’Artiste : Roger Clorennec   CC commons

En ce temps-là,  la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus,
en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon.
Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

Commentaire:

La foule se presse pour écouter Jésus, comment le faire dans le désordre, le brouhaha ?
Jésus s’organise: sa relation avec Simon le pêcheur, lui permet de demander que de sa barque, il puisse annoncer la Parole de Dieu. Jésus enseigne longuement ; Simon écoute distraitement en pensant à ce qui lui reste à faire pour ne pas, comme la nuit précédent, rentrer bredouille !
Jésus lui propose de jeter le filet, ce n’est pas l’heure favorable, mais sur ta Parole , je vais jeter le filet ; est-ce confiance ou politesse ?
La pêche est si abondante, qu’il lui faut demander l’aide de Jacques et Jean. Qui est donc ce Jésus pour faire ainsi œuvre de surabondance, comme le Dieu créateur ?
La Parole peut retentir dans leur conscience pour tout quitter et se mettre à la suite de Jésus.
La pêche surabondante est pour la foule qui pourra la partager, un signe de la miséricorde de Dieu: en acte et en Parole Jésus annonce la Bonne Nouvelle.
Et nous, savons-nous par nos relations, dans la confiance annoncer l’amour de Dieu ?

Nous remercions vivement le père Guy Dubigeon , prêtre du diocèse de Nantes, pour le partage de ce texte.

« Mes yeux ont vu ton salut » Edition du 2 Février 2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc  (Lc 2, 22-40)

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées
les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de 84 ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

Commentaire:

Nous avons rendez-vous  aujourd’hui avec Syméon et Anne, 2 fidèles du temple de Jérusalem ; ils nous découvrent leur rencontre avec Jésus:
3 verbes en témoignent: Désirer- Reconnaître -Annoncer.
Syméon attendait la Consolation d’Israël au milieu de tous les drames de la Palestine occupée par les romains. Il désirait voir s’accomplir la parole d’Isaie 40, Consolez mon peuple. C’est notre responsabilité de tenir dans la foi la Parole de Dieu rejoignant l’attente de nos frères.
Par l’action de l’Esprit-Saint, il reconnaît Celui qui était attendu . Sommes-nous disponible à l’Esprit pour reconnaître Dieu à l’oeuvre dans nos réunions ?
Anne proclame les louanges de Dieu et parle à tous de cet enfant ; Syméon de son côté proclame Jésus, Lumière des nations.
Comment portons-nous témoignage de notre foi en Christ, cela fait parti de notre changer ?

Nous remercions vivement le père Guy Dubigeon , prêtre du diocèse de Nantes, pour le partage de ce texte.

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture » Edition du 26 janvier 2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc  ( Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)

Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole.
C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus.
En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
    L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »

Commentaire:

Luc, a donc décidé lui aussi de mettre par écrit les récits des premiers témoins qui ont accompagné le Christ. Il le fait avec exigence et précision pour que la bonne nouvelle de l’évangile soit transmise à tous. En effet, l’excellent Théophile peut être chacun de nous puisque ce nom veut dire «ami de Dieu », quelqu’un qui aime Dieu et qui est aimé par lui. Alors, nous aussi nous pouvons ouvrir notre cœur à sa Parole, à cette amitié que Dieu veut vivre avec nous !
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
Dans cette courte homélie, Jésus, sans s’imposer, se révèle comme celui qui vient annoncer le Messie. Il ne s’impose pas, il suscite l’adhésion. C’est l’aujourd’hui  de ce jour qui est unique, c’est aujourd’hui que Dieu se rend présent à chacune et chacune de nous, à travers la création, les évènements, les relations … La Parole est performante, elle dit et cela existe.  En reprenant les paroles du prophète Isaïe, Jésus s’inscrit dans une longue histoire. Il s’inscrit dans la mémoire de tout le  peuple, dans la relecture de son histoire sainte. En instituant ‘’le dimanche de la Parole’’, le pape François veut susciter davantage notre désir de fréquenter la Parole de Dieu !

Nous remercions vivement  Richard Montavon , diacre du diocèse de Belfort, pour le partage de ce texte.

« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée » Edition du 19 janvier 2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  (Jn 2, 1-11)

En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.
Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »
Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit :
« Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

 
mozaïque noce de Cana Image pixabay

Commentaire:

Nous venons d’entrer dans le temps ordinaire de l’Église qui n’est pas si ordinaire que cela, puisque les textes  de ce dimanche commencent par des noces. C’est la fête! Jean précise qu’à ce mariage, Jésus et ses disciples sont invités et que Marie est présente. Il est bon de savoir qu’en Orient, lorsqu’il y a mariage, on invite largement même en dehors de la famille et des amis. Marie était présente, peut-être, aidait-elle au service du repas, peu importe, l’évangéliste veut signifier à travers cette présence, autre chose. Elle est, comme celle qui humblement, a une place importante. Marie qui voit au-delà des apparences, entend chez ces hommes et ces femmes présents à la fête,  des attentes qui ne peuvent être comblées humainement. N’oublions pas que la Femme est porteuse de la Vie ! C’est alors, qu’elle demande à Jésus d’agir « Ils n’ont plus de vin» et la réponse de son Fils peut nous surprendre « Femme que me veux-tu ?» A ce propos,  le texte grec dit ceci « qu’y a-t-il pour toi et pour moi ? », autrement dit : ‘’tu ne peux pas comprendre’’. Ici, on touche à la profondeur du mystère du Christ. La mission de Jésus est de donner le bon vin, le bon vin de l’Esprit Saint. Et, pour que le miracle se réalise, les serviteurs vont être mis dans la confidence et ils vont y contribuer par leur travail. Ce sont les pauvres qui sont mis les premiers au courant du projet de Dieu !  A Cana, une nouvelle étape s’inaugure, une nouvelle création commence.

Nous remercions vivement  Richard Montavon , diacre du diocèse de Belfort, pour le partage de ce texte.