+33 1 45 51 60 55 vea@vea.asso.fr

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean   ((Jn 14, 15-16.23b-26)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

image :  » Duccio di Buoninsegna, vers 1308. Tempera sur bois | Wikimédia Commons

 

Commentaire:

Saint Jean raconte dans son évangile comment il a rencontré Jésus de Nazareth et comment durant trois ans il l’a accompagné dans sa vie publique. Petit à petit il a découvert l’identité divine  de Jésus, sa bonté, sa miséricorde sa sérénité en toute circonstance à travers ses paroles et ses actions. Et de ce fait comment il a pu le reconnaître après sa résurrection, alors qu’il venait de reprendre son travail de pêcheur. L’extrait de ce dimanche insiste sur l’amour de Dieu vécu dans la relation fraternelle. Le même Jean écrit dans sa première lettre aux chrétiens : « Dieu personne ne l’a jamais vu, mais si nous nous aimons les uns les autres Dieu demeure en nous. » Le nom de Dieu est amour. « Celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. » (1° Jean 4/11-25)
  Si l’amour de Dieu demeure en nous, nos paroles et nos actions seront l’expression de son amour, l’incarnation de son amour dans nos relations humaines. C’est ce qu’avait compris Madeleine Delbrel en déclarant qu’elle n’a pas mission de prêcher Jésus, mais d’être Jésus dans sa vie et dans son travail en milieu marxiste. La juive Etty Hillesum dit la même chose en camp de rétention avant de mourir à Auschwitz : « Je vais t’aider, mon Dieu, à ne pas t’éteindre en moi. » Et aussi Charles de Foucauld qui dans le désert saharien, voulant convertir les musulmans, et n’ayant converti aucun, avait compris que sa mission n’était pas de convertir les musulmans, mais être signe de l’amour de Dieu en devenant frère universel.
  Aujourd’hui il s’agit pour les baptisés de vivre universellement en chrétiens  comme les premiers chrétiens, d’abord en milieu juif le jour de la Pentecôte, puis en Samarie à la suite de la dispersion des chrétiens persécutés à Jérusalem. Ensuite dans le monde païen après la conversion de la famille du centurion à Césarée. Enfin en Afrique à la suite de la conversion de l’éthiopien. Saint Luc raconte cette vie chrétienne dans les Actes des Apôtres. Aujourd’hui les chrétiens sont appelés  à vivre en synode, c’est-à-dire faire Église ensemble, prêtres et laïcs, baptisés et confirmés, tous ensemble. L’Eglise est toujours à édifier et à réformer.

 

Nous remercions vivement le père Joseph Penrad , prêtre du diocèse de Metz, pour le partage de ce texte.