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Mille signes de l’Evangile



« Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ? » Edition du 17 avril 2022

EVANGILE de Jésus Christ selon saint Luc ( 24, 1-12)

Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant. Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : ‘Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.’ » Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites. Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. Alors Pierre se leva et courut au tombeau ; mais en se penchant, il vit les linges, et eux seuls. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.

 

COMMENTAIRE

Trois femmes, après avoir vécu le sabbat dans la désolation : la mort de Jésus c’est trop injuste ; se sont donné rendez-vous au tombeau, avant le lever du soleil, pour rendre hommage au corps de Jésus. N’est-ce pas imprudent dans ce contexte de violence ? Elles ont surmonté leur peur, mais voilà, le tombeau est vide !Deux hommes leur rappellent la Parole de Jésus :Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié,  et que le troisième jour, il ressuscite. Une Parole qui manifeste jusqu’où va l’amour de Dieu pour l’humanité ; une Parole pour relire l’événement de la Passion : Jésus a pris sur Lui toute la violence des hommes pour offrir un pardon et libérer l’humanité. Porter la nouvelle aux onze disciples, voilà l’urgence, pour partager cette Bonne Nouvelle dans un acte de foi commune. On ne les croit pas, chacun va à ses projets, Pierre va au tombeau, puis rentre chez lui, l’espérance vécue avec Jésus depuis 3 ans est morte.
Autour de nous foi, espérance, charité sont-ils des dons de Dieu qui n’ont plus cour ?
Dans ma paroisse, 9 adultes ont demandé le baptême ; après 2 ans de préparation ils ont été baptisés cette nuit de Pâques, en France plus de 4.000 hommes et femmes ont pu accueillir la parole de Paul aux Philippiens :Par le baptême, c’est à sa mort que nous avons été unis dans l’espoir d’éprouver la puissance de sa résurrection.Phil3/8-14, Rm6/3 Pouvons-nous rendre grâce, nous émerveiller du don de Dieu et nous laisser interpeler : comment partager la foi de ces jeunes, leur espérance, chercher avec eux le visage du Christ, faire Eglise avec eux ?     

 

 

Nous remercions vivement le père Guy Dubigeon, prêtre du diocèse de Nantes, pour le partage de ce texte

Passion de notre Seigneur Jésus Christ Edition du 10 avril 2022

EVANGILE : Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Lc 22, 14 – 23, 56)

Quand l’heure fut venue, Jésus prit place à table, et les Apôtres avec lui. Il leur dit « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le royaume de Dieu. »  Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce, il dit : « Prenez ceci et partagez entre vous. Car je vous le déclare : désormais, jamais plus je ne boirai du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »

Puis, ayant pris du pain et rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. Et cependant, voici que la main de celui qui me livre est à côté de moi sur la table. En effet, le Fils de l’homme s’en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux cet homme-là par qui il est livré ! » Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela. Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ? Mais il leur dit : « Les rois des nations les commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, que le plus grand d’entre vous devienne comme le plus jeune, et le chef, comme celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves. Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël.

Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu sera revenu, affermis tes frères. » Pierre lui dit : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. » Jésus reprit : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd’hui avant que toi, par trois fois, tu aies nié me connaître. » Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales, avez-vous donc manqué de quelque chose ? » Ils lui répondirent : « Non, de rien. » Jésus leur dit : « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse, qu’il la prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le déclare : il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture : Il a été compté avec les impies. De fait, ce qui me concerne va trouver son accomplissement. » Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Il leur répondit : « Cela suffit. »

Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé en ce lieu, il leur dit :  « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »  Puis il s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. S’étant mis à genoux, il priait en disant : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre. Puis Jésus se releva de sa prière et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis, accablés de tristesse.  Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »  Il parlait encore, quand parut une foule de gens. Celui qui s’appelait Judas, l’un des douze, marchait à leur tête. Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser. Jésus lui dit : « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? » Voyant ce qui allait se passer,
ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? » L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre
et lui trancha l’oreille droite. Mais Jésus dit : « Restez-en là ! » Et, touchant l’oreille de l’homme, il le guérit. Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l’arrêter, grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?  Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple, et vous n’avez pas porté la main sur moi.
Mais c’est maintenant votre heure et le pouvoir des ténèbres. » S’étant saisis de Jésus, ils l’emmenèrent et le firent entrer dans la résidence du grand prêtre. Pierre suivait à distance. On avait allumé un feu au milieu de la cour, et tous étaient assis là. Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux. Une jeune servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. » Mais il nia : « Non, je ne le connais pas. » Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu es l’un d’entre eux. » Pierre répondit « Non, je ne le suis pas. » Environ une heure plus tard, un autre insistait avec force : « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui,
et d’ailleurs il est Galiléen. » Pierre répondit : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. » Et à l’instant même, comme il parlait encore,
un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre. Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. » Il sortit et, dehors, pleura amèrement.

Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le rouaient de coups. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l’interrogeaient :
« Fais le prophète ! Qui est-ce qui t’a frappé ? » Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes. Lorsqu’il fit jour, se réunit le collège des anciens du peuple, grands prêtres et scribes, et on emmena Jésus devant leur conseil suprême. Ils lui dirent : « Si tu es le Christ, dis-le nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j’interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. » Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « Vous dites vous-mêmes que je le suis. » Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa bouche. » L’assemblée tout entière se leva, et on l’emmena chez Pilate.

On se mit alors à l’accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le trouble dans notre nation : il empêche de payer l’impôt à l’empereur, et il dit qu’il est le Christ, le Roi. » Pilate l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. » Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. » Mais ils insistaient avec force : « Il soulève le peuple en enseignant dans toute la Judée ; après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. » À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen. Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode, il le renvoya devant ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.

À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les grands prêtres et les scribes étaient là, et ils l’accusaient avec véhémence. Hérode, ainsi que ses soldats, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis,
alors qu’auparavant il y avait de l’hostilité entre eux. Alors Pilate convoqua les grands prêtres, les chefs et le peuple. Il leur dit « Vous m’avez amené cet homme en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple. Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous et, parmi les faits dont vous l’accusez, je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. » Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. » Ce Barabbas avait été jeté en prison pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre. Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole. Mais ils vociféraient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. » Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur requête. Il relâcha celui qu’ils réclamaient, le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, et il livra Jésus à leur bon plaisir. Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine
et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : ‘Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !’Alors on dira aux montagnes : ‘Tombez sur nous’, et aux collines : ‘Cachez-nous.’ Car si l’on traite ainsi l’arbre vert,
que deviendra l’arbre sec ? » Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.

Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. » L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.

À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu : « Celui-ci était réellement un homme juste. » Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, observant ce qui se passait, s’en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, se tenaient plus loin pour regarder.
Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ; c’était un homme bon et juste, qui n’avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d’Arimathie, ville de Judée, et il attendait le règne de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l’enveloppa dans un linceul et le mit dans un tombeau taillé dans le roc, où personne encore n’avait été déposé. C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

 

 

 

 

COMMENTAIRE

Luc recueille 4 Paroles de Jésus sur le Calvaire :à des femmes, à un homme, à son Père.
*Filles de Jérusalem, pleurez sur vous et sur vos enfants…si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec. Quelle actualité ! avec les femmes qui tentent de passer la frontière pour que leurs enfants échappent à la guerre. Si nous refusions de les accueillir, quel bois sec nous serions !

*A l’un des malfaiteurs, qui lui fait cette prière :Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume !-Amen je te le dis :aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.                                                                        Parole de foi qui reconnait en Jésus le Messie attendu, le Règne de Dieu au plus creux de l’épreuve.
*Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! C’est la même prière qu’Etienne 1er martyr, mourant lapidé.Act3/17 C’est l’abandon à la miséricorde du Père. Demandons de vivre ce pardon !
*Père, entre tes mains, je remets mon Esprit. Jésus prie le  Psaume31/6 dans l’abandon, la confiance en Dieu, son Père. Ecoutons Entre tes mains de John Littelton. Plus simplement ce sont des mots qu’on peut dire auprès du malade qu’on accompagne dans ses derniers jours.
Dans la paix : Sous la mouvance de l’Esprit. Je vous exhorte à vous offrir vous-même en sacrifice vivant, culte spirituel.Rm12/1

 

Nous remercions vivement le père Guy Dubigeon, prêtre du diocèse de Nantes, pour le partage de ce texte

« Celui d’entre-vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à jeter une pierre » Edition du 3 avril 2022

EVANGILE de Jésus Christ selon saint Jean (8, 1-11)

Jesus writing in the sand with finger

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

COMMENTAIRE

*Voici un tribunal pour une condamnation à mort, l’accusée sera acquittée, le Juge sera exécuté sur une croix. Relisons cet Evangile : Dans le temple, tout le peuple est présent, une femme accusée au milieu, on a déjà dans les poches des pierres pour la lapider, ce sont les scribes et les pharisiens, les accusateurs. Mais c’est un piège pour pouvoir condamner Jésus.
Cet Evangile nous renvoie à un autre procès, mais c’est l’Esprit du Ressuscité qui mène les acteurs : Le procès des complices des assassins du Père Hamel a été comme un état de grâce : Les avocats des victimes et des accusés discutent entre eux, l’Evêque Dominique Lebrun vient discuter avec les accusés. Roselyne, la sœur du Père Hamel, va parler avec les sœurs de Steven Jean-Louis. J’ai besoin d’aller réconforter l’accusé. Avec la mère de l’un des assassins, des échanges, pour porter la douleur ensemble. Guy Coponet racontant la tentative de meurtre sur lui-même, récite le Je vous salue Marie, au Tribunal. Un avocat de la défense offre le livre de St Exupéry, le Petit prince à un des accusés, pour aider ces jeunes à donner un sens à leur vie. Les victimes refusent de se situer sur le terrain de la haine qui détruit notre humanité, notre liberté, notre fraternité, dit Roselyne Hamel. Ils demandent de connaître la vérité à travers ce procès, pour que ne soit pas masqué le sacrifice du Père Hamel : donner sa vie pour le salut de la multitude à la suite du Christ. D’après la Croix du Mardi 15/3/22

 

Nous remercions vivement le père Guy Dubigeon , prêtre du diocèse de Nantes, pour le partage de ce texte

« Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie » Edition du 27 mars 2022

EVANGILE de Jésus Christ selon saint Luc (15, 1-3.11-32)

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.’ Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait,      et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’ Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’ Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : ‘Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.  Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : ‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’ Le père répondit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

 

COMMENTAIRE

Des histoires comme Jésus en raconte dans cette parabole, beaucoup de familles pourraient en raconter. Des disputes, des séparations, des souffrances qui ne trouvent pas d’issue, ça ne manque pas dans notre société. Et le pire des drames c’est précisément quand on ne trouve pas d’issue à ces conflits. Ce qui n’est pas le cas dans cette parabole.
Dans ce récit de l’évangile de saint Luc, une issue est trouvée pour les deux fils. Pour le fils cadet, qui après avoir bien galéré dans sa fuite, se résout à rentrer à la maison et demander le pardon de son père, et pour le fils ainé, qui est encore dans la jalousie et l’accusation, mais à qui le père dit paisiblement : « toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. » Et comme pour se justifier ou se faire pardonner sa bonté : « il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »
Quelle puissance d’amour chez ce père, quel désir de pardonner et quelle miséricorde. C’est l’image même du Père. Il est pressé de nous pardonner, qui que nous soyons, aussi différents les uns des autres que les deux fils de la parabole. Notre Père est là, il nous tend les bras, il nous console, il nous rassure, il nous accueille sur le pas de la porte de sa maison pour nous y faire rentrer. Laissons-nous réconcilier avec lui, par lui.

 

 

Nous remercions vivement le diacre Joël Jolain, diacre du diocèse de Troyes pour le partage de ce texte

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » Edition du 20 mars 2022

EVANGILE de Jésus Christ selon saint Luc (13, 1-9)

Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas Il dit alors à son vigneron : ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier,
et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’ Mais le vigneron lui répondit : ‘Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.’ »

COMMENTAIRE

De quelle mort nous parle cet évangile ?
Mourir d’un massacre injuste, oui cela est malheureusement la triste réalité. A cause des guerres, qui tuent aveuglément pour affirmer le pouvoir des puissants et qui tuent aussi tant et tant de projets de vie, d’espoir de bonheur. A cause des attentats aussi, par idéologie, par haine de ceux qui ne pensent pas comme eux.
Mourir par malchance : se trouver là au mauvais endroit au mauvais moment : accident de la route, catastrophe naturelle, maladie…la COVID.
Mourir parce qu’on n’est pas rentable, c’est la menace qui pèse sur le figuier de l’évangile et sur tous nos frères humains qui ne trouvent pas leur place dans le monde du travail et pour qui faire des projets est vraiment très compliqué.
Mais l’évangile nous dit aussi, quelles que soient les raisons de nos morts, « si vous ne vous convertissez vous périrez tous de même ». Si je ne me converti pas je vais mourir pas seulement de ma vie physique comme tout un chacun et quelles que soient les circonstances, mais aussi de ma vie en Dieu car se convertir c’est se tourner vers Dieu.
Un grand espoir nous sourit, et même une grande espérance c’est que Dieu est patient. Patient Comme le maître à qui le vigneron demande la faveur de lui laisser le temps de prendre soin de son figuier. Il est tendresse et pitié lent à la colère et plein d’Amour comme nous le redit le psaume. C’est le Dieu fidèle : « Je suis », Dieu de toute humanité et de toute éternité.

 

Nous remercions vivement le diacre Joël Jolain, diacre du diocèse de Troyes, pour le partage de ce texte