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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,35-40

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !
Vous le savez bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »

 

Commentaire

 

La nuit n’est pas incompatible avec la lumière, c’est comme cela qu’il faut, me semble-t-il, écouter
cette expression du livre de la Sagesse : « La nuit de la délivrance pascale… ». La nuit ne s’oppose pas
à la lumière, elle lui permet d’exister et d’être repéré. De la même manière, la foi, ne s’oppose à
rien ; elle est un point de repère pour ceux qui cheminent vers Dieu, elle se présente à nous comme
un socle nous permettant d’aller plus loin au regard de nos engagements dans le ici et maintenant.
Dans nos vies d’aujourd’hui, il est une dimension essentielle, c’est d’être au service de l’humain. La
foi naît dans ce contexte. En d’autres termes elle n’est pas un refuge pour bien-pensants, elle est un
engagement pour le bien de tous. La nuit, la foi, deux mots qui sont teintés d’une dimension
essentielle pour tout cheminement : donner du temps au temps. La nuit, même obscure, invite à
l’’espérance, la foi est une espérance qui invite à la vie ; autrement dit, cette invitation ne peut se
vivre qu’en donnant du temps au temps. « Heureux les serviteurs que le maître à son arrivée
trouvera en train de veiller. » (Jean 20/29) veillé à ne pas déroger à la règle que le Seigneur nous
demande d’accueillir et de concrétiser par nos actes, être des serviteurs comme Lui-même. « Je ne
vous appelle plus serviteurs mais mes amis ». Le Royaume n’a pas d’autres réalités que celle du
service « au cours d’un repas… il se lève de table, quitte son manteau et, prenant un linge, il s’en
ceignit. Puis il versa de l’eau dans une bassine et se mit à laver les pieds de ses disciples.) Jean 13/2,4-
5) Voilà la clé du Royaume.

 

Nous remercions vivement le père Christian Bezol, prêtre du diocèse d’Avignon, pour le partage de ce texte