Évangile de saint Jean 17,20-26
En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint,
je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu’ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée,
pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »
Commentaire
« Que tous soient un comme toi et moi nous sommes un ». Je me souviens qu’une petite fille de neuf ans avait choisi cette phrase comme parole dans son livre de caté. Je lui demande pourquoi car je la trouvais un peu inappropriée pour son âge et sa réponse fut parce que « c’est beau ». Sa démarche est juste, elle nous invite à entrer dans le mystère de Dieu par la beauté. Ce lien d’amour qui unit le Père et le Fils est grand, il nous dépasse. Nous pouvons être en extase comme devant un coucher de soleil ou une belle œuvre d’art. Pourtant Jésus fait dans sa prière au Père une demande bien particulière, celle de nous associer à ce lien qui unit le Père et le Fils pour que nous même nous soyons un entre nous. Au regard de la réalité du monde, cela risque de nous apparaître bien lointain et inaccessible ; mais si nous nous mettons dans cette démarche d’entrer dans le mystère de Dieu comme cette petite fille en en contemplant la beauté, quel don merveilleux le Seigneur nous fait : celui de vivre du lien d’amour qui unit le Père et le Fils. N’oublions pas ce que dit l’ange à Marie à l’Annonciation : » Rien n’est impossible à Dieu. » Et en relisant nos histoires, nos vies d’équipe, des temps de solidarité, cette demande de Jésus n’est-elle pas devenue par moment réalité ?