
Le Bon Larron, œuvre en bronze ciselé et doré réalisée vers 1625-1626 par Georg Petel, conservée à Munich
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 23,35-43)
En ce temps-là, on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :« Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Commentaire:
Aujourd’hui nous fêtons le Christ Roi, mais de quelle royauté nous parle l’Evangile ? Il y a ces chefs qui se moquent de Jésus et le provoquent en disant : « si tu es le roi des juifs, sauve-toi toi-même ! » Il y a aussi cette inscription : « celui-ci est le roi des Juifs. » Et il y a aussi ce malfaiteur qui s’en prend violemment à Jésus en lui disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Mais Jésus ne leur répond pas. Par contre il répond favorablement à ce malfaiteur lequel s’étant reconnu coupable et ayant reconnu Jésus comme juste lui demande de se souvenir de lui quand il sera dans son royaume. Auparavant lors de son procès Jésus répond à Pilate en lui affirmant que sa royauté n’est pas de ce monde (Jn 18,36). Souvent nous projetons sur Jésus nos attentes, nos désirs. Ne sommes nous pas un peu comme ces gens-là. Même si Jésus est venu dans le monde (Jn 1,14), il n’est pas de notre monde où règne souvent en maitre le péché tel que la convoitise, la jalousie, l’orgueil… Le royaume de Dieu est tout autre et il nous faut passer par la porte de l’humilité et de la conversion pour y entrer.
Reconnaître en Jésus le juste et celui qui est le chemin qui nous conduit à la vérité pour nous donner la vie éternelle (Jn 14,6) telle est la démarche de celui qui cherche le véritable bonheur et en cela il est notre roi, il est lui-même le royaume.