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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,49-53

 

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »

 

Commentaire

 

Textes difficiles que ceux d’aujourd’hui, de l’exigence brute sans compromis. A la lecture de ces textes, nous découvrons qu’avec l’Evangile, le compromis n’est pas de mise. Et à bien y regarder, sommes-nous naturellement accordés à l’évangile ? c’est là que nous voyons la nécessité de vivre notre foi non pas d’une manière isolée mais en partage. Vivre l’Evangile aujourd’hui fait partie de ces lieux de rencontre qui permettent un ajustement régulier de nos singularités en lien avec la proposition du Christ dans ses enseignement et exemples de vie. La Parole qui tranche, me renvoie à une constante biblique : Dieu tranche, sépare quand il créait. Dans la Genèse il sépare la lumière des ténèbres, les eaux d’en haut de celles d’en bas.  Dans l’exode, il sépare l’eau en deux pour permettre au peuple de passer à pied sec, l’entrée du peuple dans la terre promise, même scénario, il bloque les eaux du Jourdain pour que le peuple passe à pieds secs et rentre dans la terre bénie de Dieu.  Finalement  Dieu créait en tranchant, c’est une manière pour nous dire qu’il ne supporte pas le confus, le fusionnel et le chaos. Feu et glaive, deux images :  ce sont là les armes de la clarification, le carquois en est la Parole de Dieu. Elle se présente à nous comme des flèches en direction de la cible qui n’est autre que l’humanité qui n’est du reste jamais claire par rapport à la grandeur de l’humain tel que Dieu l’a créé. L’évangile est à l’humanité ce qu’est le premier violon dans un orchestre symphonique. L’un comme l’autre donne le ton, à nous de nous accorder.

 

Nous remercions vivement le père Christian Bezol, prêtre du diocèse d’Avignon, pour le partage de ce texte