+33 1 45 51 60 55 vea@vea.asso.fr

EVANGILE de Jésus Christ selon saint Jean (2, 1-11)

En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ;chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié
et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

 

COMMENTAIRE

C’est la fête à Cana ! Une  noce dans un village de Galilée, c’est la fête pour tout le village ! Jésus y est invité avec ses disciples et sa mère Marie. Jésus partage la joie de ces jeunes mariés  et de leurs invités. Jésus n’est pas un rabat-joie, comme on le présente parfois. C’est au cours de cette noce que Jésus pose son premier signe. Notons  qu’il le fait à partir d’un manque : ils n’ont plus de vin, avait remarqué Marie et elle l’a fait savoir discrètement à Jésus, qui, dans un premier temps, la rabroue quelque peu. Mais elle a confiance et, discrètement,  elle dit aux serviteurs : quoi qu’il vous dise, faites-le. Et Jésus fait ce qu’il faut pour que la fête puisse continuer : il pose ce signe de l’eau   changée   en vin. Jésus pose un signe. Le  signe est un geste symbolique, visible,  qui renvoie à une  réalité, invisible : ici, l’alliance entre Dieu et les hommes. ‘Commencement des signes de Jésus’, précise Jean. Il y en aura d’autres à travers ses paroles et ses gestes, jusqu’à ce grand signe du sacrement de l’Eucharistie, signe du don total à Dieu son Père  et aux hommes. Signes que nous-mêmes, disciples de ce Jésus, sommes appelés à poser. Souvent, ce seront aussi nos manques, nos faiblesses, nos limites, qui nous permettront d’aller à l’essentiel, de découvrir les vrais besoins et de construire  la fraternité.                                                                        
‘Faites tout ce qu’il dira’ : il n’y a pas de consigne particulière, c’est une invitation à l’écoute et au dialogue. Il en est ainsi pour nous. L’Evangile, l’écoute de la Parole, la vie en communauté, ne nous donnent pas des solutions toutes faites : nous sommes invités à entrer dans une dynamique fondée sur l’amour, donc sur l’écoute, le partage, le dialogue.  De nombreuses occasions nous sont données pour vivre cette dynamique, entre autres, la consultation du Peuple de Dieu pour le synode et la période électorale qui va s’ouvrir où nous sommes invités à la réflexion, au vrai débat. Prenons notre place,  en vivant pleinement notre mission de baptisés : nous poserons  alors nous aussi   des signes de vie et de bonheur pour la joie du  Royaume de Dieu.

 

Nous remercions vivement le père Clément Jung, prêtre du diocèse de Metz, pour le partage de ce texte