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EVANGILE de Jésus Christ selon saint Jean ( 3, 14-21)

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En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

COMMENTAIRE

Face au danger et au malheur, vers quoi ou vers qui, tournons le regard ? Sur la route, certains jettent un coup d’œil vers quelques figurines ou photo de la famille, d’autres ont collé un St Christophe, protecteur de ceux qui utilisent un moyen de transport. D’autres soupirent et lèvent les yeux au ciel, d’autres encore crient papa, maman, d’autres enfin disent Jésus, Marie, Joseph.
D’autres rites ancestraux invitent à fixer sur nos murs ou à côté des portes, divers objets non religieux. Peuvent délivrer du mal ou faire fuir le mal ? Je ne le crois pas. Dans certaines familles de différentes cultures, que je rencontre, je ne condamne pas. J’essaie de comprendre, et Parole de Dieu, ou prières, à ma mesure j’essaie d’évangéliser la piété populaire, la piété des traditions.
Sous la conduite de Moïse le peuple fait pareil au désert : il pose leur regard vers la représentation d’un serpent de bronze, un serpent qui guérit, d’où le caducée sur les voitures de nos médecins et peut-être infirmière. Cependant en ce tournant vers ce serpent de bronze, le peuple se convertissait et reconnaissait ses révoltes contre Dieu, qu’il accueillait comme un Dieu sauveur.
Nos anciens, nos pères dans la foi, nous ont invités à poser sur nos murs une croix.  De même dans nos églises, aux carrefours de routes que nous appelons « calvaire » Calvaires bretons, limousins, savoyards…. Parfois aussi des croix faisant mémoire de missions Chacune son architecture, mais, toujours une croix avec ou sans le Christ qui ont invité le pèlerin ou un touriste à poser son cœur sur ces croix. Une prière surgit de leurs cœurs, des mots de demandes, de mercis, un Notre Père, ou….
Jésus crucifié est, dans la foi, le signe de notre salut, nous l’appelons notre Sauveur, la mort est vaincue, il est ressuscité.
Cette partie en italique n’est pas de moi et je ne sais pas de qui.
La croix était un supplice dégradant, elle devient passage vers la gloire céleste.
La croix était une mise à mort, elle devient passage vers la vie nouvelle.
La croix était une condamnation, elle devient passage vers la justice de Dieu.
La croix était enveloppée de ténèbres Mc 15,33), elle a fait venir la lumière de Pâques
La croix signifiait l’échec du prophète et la dispersion de sa communauté, elle donne naissance à un peuple nouveau….. L’Eglise peuple de Dieu.
Jésus serait-il le magicien de nos vies ? Non, mais oui grâce à la foi. Parce que croire ,c’est, à notre mesure, suivre le Christ, c’est lire la Parole de Dieu, la Bible, Prions en Eglise, Magnificat et internet avec AELF, ou avec d’autres, comme dans nos équipes. C’est mettre nos talents, nos charismes au service « d’autres ». Les guillemets parce qu’il a le caritatif ici et dans le monde par notre présence ou nos soutiens, n’oublions pas les voisins, les amis et la famille
Oui, acceptons dans la foi, de se nourrir du pain rompu pour discerner les réajustements que nous avons à faire, dans nos vies, nos engagements et ceux que je pourrais laisser pour d’autres..
Enfin, poser un regard vers la croix, chez nous, dans les carrefours ou nos églises est geste pascal. Recevoir et accueillir la force et la lumière du ressuscité en nous et pas que, aussi en équipe et autour de nous.
Comme croyants devenons des passages.

 

Nous remercions vivement le père Marc Mangot, prêtre du diocèse de Créteil, pour le partage de ce texte