+33 1 45 51 60 55 vea@vea.asso.fr

Mille signes de l’Evangile



« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » édition du 5 mai 2024

EVANGILE selon St Jean (Jn 15, 9-17)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
Mon commandement, le voici : Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »

COMMENTAIRE

Dimanche après dimanche en ce temps pascal, le Ressuscité ne cesse de se rendre présent à ses disciples et de signifier le sens de cette Présence. Nous comprenons que le Fils de Dieu est venu demeurer parmi nous pour établir avec nous une relation aussi intime que celle qui l’unit à son Père.
L’humanité de Jésus nous entraîne dans notre vocation d’enfants de Dieu, nous entraîne dans cette communion de ses « amis ». Les fruits que nous portons, c’est notre présence au monde en son Nom.
Ce même amour que nous recevons  et que nous donnons et cette même fidélité nous fait être une communauté croyante. Désormais, tout acte petit ou grand, tout geste et toute parole qu’une vie d’homme et de femme peut exprimer en ce monde, tout cela peut être investi par cet amour unique et lui faire porter un fruit d’éternité. Les plus humbles réalités de notre vie ont une grandeur insurpassable si cet unique amour les rejoint, les purifie, les renouvelle.
Que Marie Mère d’attention et de tendresse nous aide pour que cette Joie soit en nous.

Nous remercions vivement le père René Dissard , prêtre du diocèse de Poitiers, pour le partage de ce texte.

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » édition du 28 avril 2024

EVANGILE selon St Jean (Jn 15, 1-8)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

COMMENTAIRE

Se connecter, un verbe qui nous revient sans cesse dès lors que nous devons faire une démarche administrative, une requête, chercher un renseignement sur internet ; Sans connexion, pas de succès.
Ce matin l’évangile nous invite à nous connecter avec Jésus et même à nous greffé sur lui, à se reconnaître sarment de sa souche pour porter du fruit. Sans la sève de Jésus, les fruits pourraient bien être fades. Or Jésus attend que nous portions de bons fruits. Le bon fruit par excellence, c’est de nous aimer les uns les autres : « ce que je vous demande c’est de vous aimer les uns les autres» Jn 15,17 
Nous savons bien qu’il y a une multitude de façon d’aimer les autres, chacun selon son chemin, sa vocation, son charisme etc. Jésus ne nous demande pas d’être tous les mêmes mais de donner de bons fruits selon ce que nous sommes. On ne demande pas à un pommier de produire des pêches mais de produire de bonnes pommes. Jésus ne nous demande pas d’être de bons orateurs de sa parole si nous sommes plutôt des artisans serviteurs ; pas tous les mêmes mais d’une même sève.
Ce que nous demande Jésus c’est de nous nourrir de sa sève de son cœur pour porter le fruit qui lui ressemble, celui qu’il aime que nous donnions. La ‘’petite Thérèse’’ disait : « Oui, je le sens, lorsque je suis charitable, c’est Jésus seul qui agit en moi ». Bonne semaine avec Jésus.

Nous remercions vivement Joel Jolain, diacre du diocèse de Troyes, pour le partage de ce texte

« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis »  édition du 21 avril 2024

EVANGILE selon St Jean     (Jn 10, 11-18)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

COMMENTAIRE

« Moi je suis le bon pasteur, le vrai berger qui donne sa vie pour ses brebis »
Voici des paroles très évocatrices de l’Amour de Dieu pour l’humanité. L’image du berger à la tête du troupeau nous parle bien.
A l’automne, période de l’agnelage, c’est toujours un régal de voir dans l’enclos, la naissance des agneaux et toute l’animation qui s’en suit. Les petits gambadent d’un bout à l’autre du pré, fiers de leurs exploits, le berger veille sur les brebis qui mettent bas, les aller et retour à la bergerie pour les premiers soins des agneaux. Ce pourrait-être une image du Royaume. Le berger donne son temps et son savoir-faire pour son troupeau, mais Jésus va bien au-delàs. Il donne sa vie. Il la donne pour nous qui sommes déjà de ses brebis mais aussi pour toutes celles qui ne sont pas encore de cet enclos aux limites de notre paroisse comme à celles des chrétiens du monde. C’est un rappel que Jésus nous adresse quand il dit : « celles-là aussi, il faut que je les conduise ». Dieu parle au cœur de chacun et invite à rejoindre son troupeau mais n’allons pas croire qu’Il n’a pas besoin de nous, nous avons aussi un rôle à jouer et même une responsabilité, celle de montrer que nous sommes chrétiens et heureux, comme ces agneaux qui dansent dans le pré. Oui, Dieu a besoin de chacun de nous pour témoigner de son Amour.
Vivons l’évangile aujourd’hui !

Nous remercions vivement Joel Jolain, diacre du diocèse de Troyes

« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour » édition du 14 Avril 2024

EVANGILE selon St Luc  (Lc 24, 35-48) .

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore,  lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement.
Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »

COMMENTAIRE

Rejoindre, enseigner, célébrer, s’effacer, c’est la pédagogie de Jésus.
Dans ce passage d’évangile nous retrouvons cette démarche de Jésus.
C’est-à-dire :  Nous rejoindre.
Les deux disciples de Jésus reviennent d’Emmaüs et retrouvent les apôtres. Ils leur racontent leur aventure et voilà que « Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux » et pour mieux les rejoindre il les rassure : « la paix soit avec vous » « c’est bien moi ». C’est Jésus vrai homme qui est là. Combien est importante la présence humaine du maître. Présence par laquelle il veut partager notre vie. Manger un morceau avec eux, avec nous. Il nous rejoint dans notre quotidien, la Galilée, prenant part au repas. Il est le convive avec qui on se sent bien, en confiance et en amitié.
Enseigner. « Il ouvrit leur intelligence (et la nôtre), à la compréhension des écritures ». Il nous enseigne par la Parole.
Célébrer. Les disciples d’Emmaüs racontent aussi « comment le Seigneur s’était fait reconnaître à la fraction du pain ».  Son corps, qu’il donne en nourriture lorsque nous célébrons la messe avec lui.
S’effacer. Pour nous envoyer : « à vous d’en être les témoins » Jésus nous fait confiance. Lourde et belle mission pour nous, baptisés, d’être témoin des écritures.
Oui, le Seigneur est avec nous ; allons, aujourd’hui, porter l’évangile à nos frères

Nous remercions vivement Joel Jolain, diacre du diocèse de Troyes, pour le partage de ce texte

« Huit jours plus tard, Jésus vient » édition du 7 avril 2024

EVANGILE selon St Jean ((Jn 20, 19-31))

C’était après la mort de Jésus.
Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux.
Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux.
Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre.
Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

COMMENTAIRE

Ce passage d’Evangile nous met en présence des premières communautés chrétiennes qui craignent pour leur vie. Nous avons la chance de vivre dans un pays où la peur d’être persécutés est beaucoup moins présente qu’aux premiers siècles. Plus besoin de verrouiller nos portes.
Mais des peurs persistent. Par exemple celles de se dire chrétien, de se dire disciple de Jésus. Être chrétien peut paraître ringard. Pourtant lorsqu’on a l’occasion d’évoquer le Christ ressuscité on s’entend parfois dire : « tu as de la chance de croire ».
Croire c’est ce que Thomas semble refuser. Il doute. Il doute de la parole de ses amis et de la possible résurrection de son maître. Mais le doute de Thomas est comme une grâce pour nous. Lui qui a vécu avec Jésus, lui qui a reçu les enseignements et les confidences de Jésus, il doute ! C’en est presque rassurant pour nous qui traversons des périodes de fragilité spirituelle et pour tous ces chrétiens qui n’osent plus dire leur foi. Notre mission de disciple du Christ, fort de la Parole que nous recevons, que nous méditons c’est de réconforter nos semblables, peut-être même avec les mots de Jésus ou la même attitude quand il dit à ses amis : « la paix soit avec vous ». Ne craignons pas nos doutes ni ceux de nos semblables mais sachons comme Thomas le moment venu reconnaitre le Christ ressuscité : « Mon Seigneur et mon Dieu »

Nous remercions vivement  Joel Jolain, diacre permanent du diocèse de Troyes pour le partage de ce texte.