+33 1 45 51 60 55 vea@vea.asso.fr

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture » Edition du 26 janvier 2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc  ( Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)

Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole.
C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus.
En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
    L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »

Commentaire:

Luc, a donc décidé lui aussi de mettre par écrit les récits des premiers témoins qui ont accompagné le Christ. Il le fait avec exigence et précision pour que la bonne nouvelle de l’évangile soit transmise à tous. En effet, l’excellent Théophile peut être chacun de nous puisque ce nom veut dire «ami de Dieu », quelqu’un qui aime Dieu et qui est aimé par lui. Alors, nous aussi nous pouvons ouvrir notre cœur à sa Parole, à cette amitié que Dieu veut vivre avec nous !
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
Dans cette courte homélie, Jésus, sans s’imposer, se révèle comme celui qui vient annoncer le Messie. Il ne s’impose pas, il suscite l’adhésion. C’est l’aujourd’hui  de ce jour qui est unique, c’est aujourd’hui que Dieu se rend présent à chacune et chacune de nous, à travers la création, les évènements, les relations … La Parole est performante, elle dit et cela existe.  En reprenant les paroles du prophète Isaïe, Jésus s’inscrit dans une longue histoire. Il s’inscrit dans la mémoire de tout le  peuple, dans la relecture de son histoire sainte. En instituant ‘’le dimanche de la Parole’’, le pape François veut susciter davantage notre désir de fréquenter la Parole de Dieu !

Nous remercions vivement  Richard Montavon , diacre du diocèse de Belfort, pour le partage de ce texte.

« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée » Edition du 19 janvier 2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  (Jn 2, 1-11)

En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.
Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »
Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit :
« Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

 
mozaïque noce de Cana Image pixabay

Commentaire:

Nous venons d’entrer dans le temps ordinaire de l’Église qui n’est pas si ordinaire que cela, puisque les textes  de ce dimanche commencent par des noces. C’est la fête! Jean précise qu’à ce mariage, Jésus et ses disciples sont invités et que Marie est présente. Il est bon de savoir qu’en Orient, lorsqu’il y a mariage, on invite largement même en dehors de la famille et des amis. Marie était présente, peut-être, aidait-elle au service du repas, peu importe, l’évangéliste veut signifier à travers cette présence, autre chose. Elle est, comme celle qui humblement, a une place importante. Marie qui voit au-delà des apparences, entend chez ces hommes et ces femmes présents à la fête,  des attentes qui ne peuvent être comblées humainement. N’oublions pas que la Femme est porteuse de la Vie ! C’est alors, qu’elle demande à Jésus d’agir « Ils n’ont plus de vin» et la réponse de son Fils peut nous surprendre « Femme que me veux-tu ?» A ce propos,  le texte grec dit ceci « qu’y a-t-il pour toi et pour moi ? », autrement dit : ‘’tu ne peux pas comprendre’’. Ici, on touche à la profondeur du mystère du Christ. La mission de Jésus est de donner le bon vin, le bon vin de l’Esprit Saint. Et, pour que le miracle se réalise, les serviteurs vont être mis dans la confidence et ils vont y contribuer par leur travail. Ce sont les pauvres qui sont mis les premiers au courant du projet de Dieu !  A Cana, une nouvelle étape s’inaugure, une nouvelle création commence.

Nous remercions vivement  Richard Montavon , diacre du diocèse de Belfort, pour le partage de ce texte.

« Comme Jésus priait, après avoir été baptisé, le ciel s’ouvrit » Edition du 12 janvier 2025

Evangile de Jésus-Christ selon St Luc (Lc 3, 15-16.21-22)

En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous :  » Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. »
Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

Commentaire:

« En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean Baptiste était en attente», Jean le baptiste animé de l’Esprit de Dieu voit et prend part à cette attente, il est solidaire des hommes et des femmes de son temps, ‘’il est la voix qui crie dans le désert : préparer les chemins du Seigneur, rendez droit ses sentiers’’. Sa mission de prophète est d’annoncer la venue du Messie par un baptême de conversion pour que les cœurs de ceux qui viennent l’écouter soient prêts à accueillir le Christ, celui qui baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Jean Baptiste ne s’approprie pas sa mission ; « il vient, celui qui est plus fort que moi ». Il se vit une forme de passage de relai. En recevant le baptême, Jésus ouvre un temps nouveau en relation avec son Père par la prière. C’est dans la prière que Jésus accueille l’Esprit Saint, c’est dans la prière que Jésus accueille sa mission.  Alors, à ce moment-là, les cieux peuvent s’ouvrir, Dieu rejoint l’homme dans sa condition humaine, ce n’est plus l’homme qui doit plaire à Dieu mais c’est Dieu qui le premier vient par amour à notre rencontre. Comme il le dit pour son Fils, il nous redit à chacun ces paroles :
« Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » A notre baptême, nous avons été plongés dans la mort et la résurrection du Christ. Cette vie nouvelle avec lui nous est donnée, la réponse maintenant nous appartient : « Voulons-nous de son Amour ? ».

Nous remercions vivement  Richard Montavon , diacre du diocèse de Belfort, pour le partage de ce texte.

« Nous sommes venus d’Orient adorer le roi »  Edition du 5 janvier 2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu  (Mt 2, 1-12)

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent :
« À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
  Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Après avoir entendu le roi, ils partirent.
Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant.
Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

Commentaire:

’QUAND ILS VIRENT L’ETOILE, ILS SE REJOUIRENT D’UNE TRES GRANDE JOIE’’

En ce début d’année, nous avons coutume de souhaiter des vœux de bonheur, de santé à ceux qui nous sont chers. Par ces attentions, nous manifestons notre désir que ces personnes aient le droit à être heureuses et en bonne santé…
En effet, nous avons tous le désir de donner du sens à notre vie, ce qui amène forcément à des retournements ! Pour les uns, cela passera par un changement de vie  avec une existence plus sobre dans le respect de la création. Pour d’autres, ce sera de vivre plus dans l’instant présent,  en prenant soin de son corps, de ses émotions, du temps qui leur sera donné. Pour d’autres encore ce sera la recherche du bonheur, la recherche de l’Amour ; il est vrai aussi que cela peut-être mal ajusté mais seulement animé par la soif du toujours plus que ce soit dans les voyages, les loisirs, les biens matériels…!  La visite des mages à la crèche a été aussi une recherche de sens. En observant les signes, ils ont vu l’étoile et ils se sont mis en route. « Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui ». Ces chercheurs de Dieu n’ont pas eu peur de se laisser déplacer dans leur désir profond, quitte même  à demander à d’autres leur chemin. Ils ont pu ainsi expérimenter la joie de la rencontre d’ un Dieu qui manifeste sa grandeur dans la fragilité d’un nouveau-né. Fort de cette Espérance, les mages regagnèrent leur pays par un autre chemin. Cette  année 2025 est une année jubilaire, déclarée par le pape. Il nous encourage à être « Pèlerins de l’Espérance » Aussi en guise de vœux, nous vous proposons ce passage du pape François dans la bulle d’indiction de l’année jubilaire :
«Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent»

 

 

 

Nous remercions vivement  Richard Montavon , diacre du diocèse de Belfort, pour le partage de ce texte.

« Les parents de Jésus le trouvèrent au milieu des docteurs de la Loi » Edition du 29 Décembre 2024

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 2, 41-52)

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.

Commentaire:

« Jésus grandissait, en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. »

Il est né le Divin Enfant et c’est la joie pour les parents. Et, tant qu’il est petit, il dépend de Marie et Joseph. Mais il grandit et, aujourd’hui, à 12 ans, il manifeste sa personnalité.
En bons parents, ils vont initier leur fils à la célébration de la Pâques à Jérusalem. Confiants, ils lui accordent de la liberté en le laissant vivre cet événement avec tous les pèlerins. Mais ils gardent leur responsabilité le soir venu. Ils cherchent leur fils avec anxiété sans se lasser, jusqu’à ce qu’ils l’aient retrouvé au temple. Comme tous les parents ils invectivent Jésus pour lui faire découvrir leur douleur et l’inviter à ne pas penser qu’à lui. Mais ils respectent leur fils dans sa réaction, même s’ils ne le comprennent pas bien. Ils le ramènent avec eux.
Quant à Jésus, après avoir manifesté son lien avec Dieu son Père, il retourne chez ses parents de la terre, non pas dans une soumission servile, mais pour acquérir profondément sa nature d’homme, lui le Fils de Dieu. Il va rester à Nazareth toute sa jeunesse, jusqu’à l’âge adulte.
Accueillons Jésus Fils de Dieu et Fils de l’Homme.
N’hésitons pas à prendre l’exemple de la Saint Famille dans l’éducation des enfants, dans notre rencontre avec Dieu et notre vie avec les autres.

Nous remercions vivement le père Daniel Baron , prêtre du diocèse de Nancy, pour le partage de ce texte.