Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (11, 25-30)
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
COMMENTAIRE
Ce passage de l’Évangile est assez bien connu pour son originalité. Il est souvent pris lors de funérailles où la famille reconnaît dans le défunt ou la défunte un côté simple de sa vie et quelque part une revanche de « la France d’en bas » (expression consacrée que je n’aime guère, mais qui est explicite) contre les « énarques , technocrates » ou puissants de ce monde.
La dernière partie peut aussi faire échos quand il y a une vie avec des souffrances passées ou dans la fin de vie : on a besoin que Dieu vienne soulager les souffrances comme un bon médecin.
La partie du milieu, souvent, on la saute à pieds joints ! Et pourtant c’est la clef explicative de la Révélation au-delà des savoirs et connaissances d’une part et de la traversée des douleurs et du mal-être d’autre part. Cette clef s’enracine dans la relation qu’il y a entre le Père et le Fils et entre le Fils et les humains qui acceptent cette Révélation.