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EVANGILE de Jésus Christ selon saint Jean (10, 11-18)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur,
les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

COMMENTAIRE

            Dans la Bible un troupeau de moutons était considéré comme une véritable richesse. C’est au nombre de ses moutons qu’on évaluait la richesse de Job. Dire que les hommes sont la richesse de Dieu c’est les valoriser. La personne humaine vaut plus que tout l’or du monde. Aussi Dieu veille-t-il sur eux par lui même et par ses serviteurs. Ce sont d’abord les rois chargés d’organiser le vivre ensemble de telle manière que tout homme en fonction de son talent puisse contribuer au bien de tous. C’est la mission qui incombe à tous les responsables de communautés, qu’elles soient familiales, sociales, associatives, politiques ou religieuses. Malheureusement les responsables ne sont pas toujours fidèles à leur mission et se comportent plutôt en mercenaires. Et ceci malgré les interventions des prophètes venus dénoncer les responsables qui usent leur pouvoir au profit de leurs propres intérêts. Jésus en sa personne incarne le vrai berger. Il ne se comporte pas en chef d’entreprise, et n’utilise pas les personnes pour ce qu’elles font, mais les regarde dans ce qu’elles sont. Il connaît les personnes, il les fait exister. Par sa façon de vivre, d’agir et de parler il touche les cœurs. Il les rend aptes à s’écouter et à se regarder fraternellement, à dialoguer intelligemment et à partager cordialement, à accueillir l’étranger et à intégrer le lépreux marginal sur le chemin du vivre ensemble. Le bien vivre est à ce prix. Animés de son Esprit Saint, les baptisés, nouveau peuple de Dieu, sont chargés d’œuvrer au service du vivre ensemble jusqu’à la fin des temps, chacun en fonction de ses aptitudes et de sa fonction dans le monde.

 

 

Nous remercions vivement le père Joseph Penrad , prêtre du diocèse de Metz, pour le partage de ce texte