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EVANGILE de Jésus Christ selon saint Jean (20, 1-9)

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

COMMENTAIRE

Il vit et il crut. Qu’est-ce que Jean a vu, et qu’est-ce qu’il a cru ? Depuis trois ans il suit Jésus dans son cheminement à travers la Galilée. Il a vu comment à Cana il a suscité le véritable amour dans la vie d’un couple. Il a vu Nicodème le pharisien rencontrer Jésus de nuit pour ne pas se compromettre devant ses compatriotes. Il a vu la conversion du fonctionnaire royal, et celle de l’hérétique samaritaine à Sichar, ainsi que celle des Grecs venus à Jérusalem adorer Dieu. Il a vu comment les yeux de l’aveugle se sont ouverts à la véritable identité et mission de  Jésus. Et au pied de la croix, il a entendu le centurion romain déclarer sa foi. Certes ce ne sont pas de preuves de l’identité de Jésus, mais des signes qui lui permettent d’avoir une intime conviction, suffisamment pour s’investir à sa suite. Il vient de comprendre aussi les paroles de Jésus disant qu’il lui fallait mourir pour ressusciter. Et il disait aussi : « Il est bon pour vous que je m’en aille, sinon l’Esprit Saint ne pourrait pas venir à vous. » De fait, pour vivre de son amour infini il fallait qu’il quitte la matrice terrestre, et être présent et agissant hors du temps et de l’espace, universellement. C’est ce que Jean vit devant la tombe. L’amour dont Jésus l’a aimé est toujours vivant, et il l’éprouve. Aujourd’hui encore les signes du travail de l’Esprit peuvent se compter par milliers dans le monde. Baptisés, temple de l’Esprit Saint, nous avons le pouvoir de faire advenir l’amour de Dieu et l’éprouver dans nos relations vécues fraternellement. Et nous savons aussi par expérience que seuls participent à la transformation du monde ceux qui savent toucher les cœurs.

Nous remercions vivement le père Joseph Penrad , prêtre du diocèse de Metz, pour le partage de ce texte