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EVANGILE

La passion de notre Seigneur Jésus Christ selon st Marc (15, 1-3)

Dès le matin les grands prêtres convoquèrent les anciens et les scribes, et tout le Conseil suprême. Puis, après avoir ligoté Jésus, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. » Les grands prêtres multipliaient contre lui les accusations. Pilate lui demanda à nouveau : « Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi. »  Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné.
À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute.  La foule monta donc chez Pilate, et se mit à demander ce qu’il leur accordait d’habitude. Pilate leur répondit : « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? » Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. Ces derniers soulevèrent la foule pour qu’il leur relâche plutôt Barabbas. Et comme Pilate reprenait : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? », de nouveau ils crièrent : « Crucifie-le ! » Pilate leur disait « Qu’a-t-il donc fait de mal ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! » Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le  livra pour qu’il soit crucifié. Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ; mais il n’en prit pas. Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu’on le crucifia. L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ». Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Les passants l’injuriaient en hochant la tête ;  ils disaient : « Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix ! » De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes, en disant entre eux : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Qu’il descende maintenant de la croix, le Christ, le roi d’Israël ; alors nous verrons et nous croirons. » Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient Quand arriva la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : « Voilà qu’il appelle le prophète Élie ! » L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! » Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.

Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! »

COMMENTAIRE

Attendu que… 28 mars 2021
La lecture de St Marc 11,1-10 où Jésus est sur son ânon, et le récit de la passion du Christ St Marc 14,1-15,47 nous invite à passer de la joie « il est là » à l’espérance il vient et viendra
Cette méditation je l’ai trouvée au détour de mes vacances. Où, je ne sais plus. Mais j’ai aimé. Je vous la partage. J’y ai posé ma patte.
Nous avons l’image des tribunaux. Des Juges avec leurs accoutrements et les avocats des deux parties. Dans le procès de ce dimanche dans l’Evangile de ce dimanche de St Marc, rien de tout cela, une attaque et une défense, Jésus seul, sans avocat, sinon l’Esprit Saint.
Le jugement est rendu
Attendu que le nommé Jésus, fils de Joseph, originaire de Bethléem en Judée, domicilié légalement à Nazareth en Galilée, a préféré obéir à sa conscience plutôt qu’aux lois civiles ou religieuses, lorsque celles-ci lui paraissaient injustes ou inhumaines,
Attendu qu’il prétendait que l’organisation religieuse est faite pour l’homme et non l’homme pour l’organisation religieuse,
Attendu qu’il s’est toujours refusé à établir une distinction entre les humains d’après la couleur de leur peau, leur fortune, leur sexe, leur culture, leur état de vie ou leur profession,
Attendu qu’il considérait les femmes et les enfants comme des sujets de droit, leur reconnaissant aussi bien des droits que des devoirs.
Attendu qu’il faisait bon accueil aux étrangers, aux marginaux, et en règle générale à tous les exclus, et qu’il enseignait à ses disciples à faire de même,
Attendu qu’il prêchait le partage des revenus et des biens, et qu’il citait en exemple aussi bien des possédants que des démunis,
Attendu qu’il s’est dit  » homme de Dieu « ,  » fils de l’Eternel « , et  » homme de la fin des temps « , et qu’il a mis sa personnalité en conformité avec ces titres,
Attendu qu’il a enseigné à tous ceux qui le suivaient à vivre comme lui et à construire un monde fondé sur les valeurs qui étaient les siennes,
Attendu qu’il a prétendu qu’il reviendrait à la fin du temps,
Attendu qu’il n’a jamais renié aucune de ses paroles ni aucun de ses comportements, même devant ses juges,
Tous ces attendus ayant été soigneusement examinés par nous,
Nous déclarons qu’il est essentiel et absolument urgent de vivre comme lui, et d’enseigner à vivre comme lui, quelles que puissent en être les conséquences, car il en va de notre propre bonheur et du bonheur de nos frères humains.
Attendu d’autre part que nous croyons que Dieu l’a ressuscité à la vie par delà la mort,
Nous affirmons et nous proclamons que sa vie et sa mort sont exemplaires, et que la vie qui lui a été redonnée est celle-là même qui nous sera accordée à nous aussi si nous vivons comme lui, à notre mesure, et si nous sommes unis à lui par ce que l’Église nomme  » des sacrements « , et qui sont les signes d’amour qu’il nous a laissés… pour que tout personne soit une fille ou un fils à son image qui avec lui  prennent soin des uns et des autres et qui partagent à tous la joie de l’Évangile et la fraternité entre tous Fratelli Tutti dit et écrit François.
Attendu que, aussi La situation pandémique touche le monde et personnes qui l’habitent, nous invite à des précautions diverses. Que nos prières, pour les chercheurs, les personnels médicaux, visiteurs de malades ou de personnes seules soient sincères. Quelles le soient aussi, et c’est plus difficile, au regard de ceux qui ne respectent les règles sanitaires en mettant en danger leurs vie et celles des autres

 

Nous remercions vivement le père Marc Mangot, prêtre du diocèse de Créteil, pour le partage de ce texte