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Mille signes de l’Evangile



« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » Edition du 23.11.2025

« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » Edition du 23.11.2025

Le Bon Larron, œuvre en bronze ciselé et doré réalisée vers 1625-1626 par Georg Petel, conservée à Munich

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 23,35-43)

En ce temps-là, on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :« Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Commentaire:

Aujourd’hui nous fêtons le Christ Roi, mais de quelle royauté nous parle l’Evangile ? Il y a ces chefs qui se moquent de Jésus et le provoquent en disant : « si tu es le roi des juifs, sauve-toi toi-même ! » Il y a aussi cette inscription : «  celui-ci est le roi des Juifs. » Et il y a aussi ce malfaiteur qui s’en prend violemment à Jésus en lui disant : « Si tu es le roi des Juifs,  sauve-toi toi-même ! »
Mais Jésus ne leur répond pas. Par contre il répond favorablement à ce malfaiteur lequel s’étant reconnu coupable et ayant reconnu Jésus comme juste lui demande de se souvenir de lui quand il sera dans son royaume. Auparavant lors de son procès Jésus répond à Pilate en lui affirmant que sa royauté n’est pas de ce monde (Jn 18,36). Souvent nous projetons sur Jésus nos attentes, nos désirs. Ne sommes nous pas un peu comme ces gens-là. Même si Jésus est venu dans le monde (Jn 1,14), il n’est pas de notre monde où règne souvent en maitre le péché tel que la convoitise, la jalousie, l’orgueil… Le royaume de Dieu est tout autre et il nous faut passer par la porte de l’humilité et de la conversion pour y entrer.
Reconnaître en Jésus le juste et celui qui est le chemin qui nous conduit à la vérité pour nous donner la vie éternelle (Jn 14,6) telle est la démarche de celui qui cherche le véritable bonheur et en cela il est notre roi, il est lui-même le royaume.

Nous remercions vivement le père Stephan Smoch, prêtre du diocèse de Clermont , pour le partage de ce texte.
« C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie » Edition du 16.11.2025

« C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie » Edition du 16.11.2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 21, 5-19)

En ce temps-là, comme certains disciples de Jésus parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ‘C’est moi’, ou encore : ‘Le moment est tout proche.’
Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel.
Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,
à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

 

Image pixabay CC

Commentaire:

« C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie » nous dit Jésus. Effectivement il nous met en garde. Nous connaîtrons des moments troubles dans notre histoire : guerres, famines, tremblements de terre, trahisons… Tout cela c’est déjà produit et se produira sans doute pour encore un peu de temps, mais nous avons à persévérer dans notre foi. Nous avons à continuer à garder confiance et cela contre vents et marées ! Notre confiance nous avons à la mettre en Jésus. Cette confiance est fortifiée par la présence de l’Esprit Saint. L’Esprit Saint est notre défenseur. Il est envoyé par le Père au nom de Jésus. Il nous enseigne tout et nous rappelle ce que Jésus nous a dit (Jn 14,26). Alors n’hésitons pas à invoquer l’Esprit Saint, à le prier. Et quoi de mieux que de méditer la parole de Dieu en priant l’Esprit Saint. Prier la Parole de Dieu c’est entrer en prière avec Jésus-Christ, le verbe fait chair ! (Jn 1,14) Rappelez-vous du « n’ayez pas peur » du pape saint Jean-Paul II. Ayons confiance que Jésus nous accompagne toujours dans notre vie et continuons notre chemin avec lui.

Nous remercions vivement le père Stephan Smoch, prêtre du diocèse de Clermont , pour le partage de ce texte.
« Il parlait du sanctuaire de son corps » Edition du 01.11.2025

« Il parlait du sanctuaire de son corps » Edition du 01.11.2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean ((Jn 2, 13-22))


Expulsion des marchands du temple GIOTTO di BONDONE (fresque à Padoue  wikipedia CC

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment.
Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.

Commentaire:

En ce dimanche, où nous fêtons l’acte liturgique solennel qui consacra au culte divin la basilique Saint Jean de Latran (église cathédrale de l’évêque de Rome), dans l’évangile selon saint Jean, au sujet du temple de Jérusalem, nous entendons dire  par Jésus-Christ « détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai » (Jn 2,19). Ce sanctuaire dont parle Jésus-Christ c’est son corps dont nous sommes par notre baptême les membres (1Co 12,27). Le bâtiment église symbolise donc son corps dont le cœur est animé par la célébration de l’Eucharistie, faisant ainsi de cette maison de Dieu un corps vivant vivifié par l’Esprit Saint. De ce cœur jaillit l’eau vive qui surgit en vie éternelle pour ceux qui s’y abreuvent. Ainsi en venant chaque dimanche célébrer l’eucharistie nous participons par la prière de l’Eglise à la sanctification du monde. Nous sommes alors ses membres vivants permettant sa transformation. Jésus-Christ nous appelle donc chaque dimanche à vivre le cœur à cœur avec notre Père du ciel pour répandre sur terre son fleuve d’amour afin qu’apparaisse la terre nouvelle, les cieux nouveaux et la Jérusalem nouvelle (Ap 21,1-2). Donc plus nous y participons, et plus nous sommes nombreux, plus la Paix de Dieu se répand sur Terre.
Cela dépend de nous de répondre favorablement à son appel.
Faisons le bon choix !

Nous remercions vivement le père Stephan Smoch, prêtre du diocèse de Clermont , pour le partage de ce texte.
« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5, 1-12a) Edition du 01.11.2025

« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5, 1-12a) Edition du 01.11.2025

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu ( Mt5, 1-12a)

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

Bernadette Lopez évangile et peinture

Commentaire:

Bienheureux !
Les mots dits comptent, en particulier quand c’est Jésus-Christ qui les dit !
Les béatitudes signifient le bonheur auquel nous sommes conviés : « royaume des cieux », « la terre en héritage », « artisans de paix »… et « la vision de Dieu ».
C’est bien ce qui est souligné dans le texte de l’Apocalypse. Cette foule immense revêtue de blanc, symbolisant le peuple des baptisés, avance vers le trône pour contempler le visage de Dieu, en particulier celui du Père qui siège sur le trône.
Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu (Mt 5,8). C’est bien à cela que nous sommes appelés. Le parcours terrestre du baptisé à travers les épreuves de la vie le conduit à s’abandonner à la volonté du Père tout comme Jésus-Christ qui sous la forme de l’agneau transpercé se tient debout auprès du Père. Pour nous il a vaincu la mort sur la croix, justifiant en lui l’humanité. C’est bien en Jésus-Christ que le salut nous est donné. Il est le chemin, la vérité et la vie et lui seul nous conduit au Père. Suivre Jésus-Christ c’est connaître la vérité, vérité qui nous donne la vie éternelle. Nous sommes de Dieu et nous allons vers lui. Car en lui nous avons la Vie.
Tel est le sens des béatitudes. Prions l’Esprit Saint afin de pouvoir suivre le Seigneur et cela à l’écoute des Saintes Ecritures. Et ainsi de grandir dans la confiance en ce Dieu qui nous aime.
Jésus j’ai confiance en toi !
Tous Saints !

Nous remercions vivement le père Stephan Smoch, prêtre du diocèse de Clermont , pour le partage de ce texte.
« Le publicain redescendit dans sa maison ; c’est lui qui était devenu juste, plutôt que le pharisien » Edition du 26 Octobre 2025

« Le publicain redescendit dans sa maison ; c’est lui qui était devenu juste, plutôt que le pharisien » Edition du 26 Octobre 2025

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc ( (Lc 18, 9-14))

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes– ils sont voleurs, injustes, adultères –,ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’
Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’
Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Evangile et peinture Bernadette Lopez

Commentaire:

Une fois de plus, les textes de ce jour, nous orientent vers la relation authentique que nous devons avoir avec Dieu et entre nous, humains.
La parole de Dieu est de fait une immense symphonie qui reprend régulièrement ce thème de l’authenticité de nos relations.
Comment aller plus loin ? pour les chrétiens, rien de plus simple. Prenons du recul sur ce que nous vivons, et demandons à l’Esprit Saint de bien vouloir nous offrir la place qui va permettre à l’orchestre d’avoir un musicien avec tel ou tel pupitre.
Le résultat est simple, vivre en harmonie, avec mes frères et bien-sûr sous la conduite de Dieu qui propose sa partition elle-même gérée par son Esprit-Saint, chemin de Sainteté.
Venons-en maintenant à la parabole de ce jour.  Jésus nous présente deux personnages :
Un pharisien et un publicain.
La prière du pharisien, est essentiellement centrée sur lui-même.
La prière du publicain, un juif collaborateur des romains, méprisé des siens, est centrée sur Dieu et sur les autres.
Cherchez l’erreur ?
Pour revenir à notre évangile de LUC, ces deux personnages ont un côté caricatural et excessif si nous les isolons de notre démarche. En effet, qu’est-il reproché au pharisien qui sommeille en nous ?  Son contentement de soi, mais aussi, son attachement à l’observance des rites. Ces deux attitudes le rendent aveugle à ce qui se passe autour de lui. Passons maintenant à l’attitude du publicain qui sommeille aussi en nous.
Ben Sira nous donne la réponse : « Il ne défavorise pas le pauvre … »
Cette parabole nous renvoie à nos contradictions et pose une question : « Comment avancer ? …
Pour rester cohérent, l’Eglise nous propose un chemin, celui d’un accompagnement spirituel afin de mieux cerner ce qui est du pharisien et ce qui est du publicain en nous.
 Chercher une accompagnatrice ou un accompagnateur, est une démarche de vie qui vient rejoindre le cœur de Jésus.
Il est dit en Saint Paul que Dieu ne nous tient pas rigueur de notre imperfection, Saint Paul d’ajouter dans la deuxième lecture de ce jour :
 « Le Seigneur, lui, m’a assisté, il m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer l’Evangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. »
Au cœur de cette démarche, nous découvrons la Foi comme un lieu d’INTRANQUILITE.
En d’autres termes, nous sommes renvoyés quotidiennement à nos limites, à nos peurs, à nos faiblesses … cependant, une certitude persiste :
Notre condition avec ses multiples aléas ne nous éloigne pas de Dieu.
Si nous avons en nous le besoin de vivre en accord et en harmonie, Dieu ne peut être qu’à notre écoute et nous accompagne dans les hauts et les bas.
Dieu nous invite à être des pontifes : cela n’a rien à voir avec une attitude orgueilleuse, j’ai découvert dans une méditation sur Jérusalem (Olivier CATEL : Jérusalem, un cœur de paix – Le cerf 2024) que l’étymologie de pontife n’est autre que « des faiseurs de ponts ». Je vous invite à garder cette image dans votre cœur.
Pour vous en souvenir, regarder vos billets de banque ; vous verrez que la décoration de chaque billet quel qu’en soit la valeur, est justement celle d’une porte et d’un pont.
« Sois apaisé, mon Dieu, toi, l’Inattendu, tu es le garant de mon intranquillité. » (Marion Muller-Colard – Eclats d’Evangile – Bayard 2017)
Psaume 50
« Aie pitié de moi, mon Dieu, selon ta fidélité, selon ta grande miséricorde, efface mes torts,
Lave-moi à grande eau de ma faute et purifie moi de mon péché
Tu n’aimes pas que j’offre un sacrifice, tu n’accepterais pas d’holocauste,
Le sacrifice voulu par Dieu, c’est un esprit brisé, Dieu tu ne rejettes pas un cœur brisé et broyé »

Nous remercions vivement le père Christian Bezol, prêtre du diocèse d’Avignon , pour le partage de ce texte.