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EVANGILE selon St Marc (Mc 4, 35-41)

 

James Ensor, Le Christ apaisant la tempête, vers 1900 (peinture dans le musée d’Ixelles)CC

Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule.
Le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient.
Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière.
Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

COMMENTAIRE

Les disciples de Jésus ne se sont pas trompés : ils sont réellement en danger !
Ils connaissent bien cette « mer de Galilée » puisque c’est leur lieu de pêche habituel. Ils ont  donc l’habitude des vents, des vagues… c’est pratiquement leur quotidien. Mais cette tempête est particulièrement violente, et l’eau qui commence à remplir leur embarcation ne laisse aucun  doute : ils vont bientôt couler.
Sur ce diagnostic Jésus ne leur donne pas tort, d’ailleurs ils ont à ce point raison que seul un miracle a pu les sauver d’un naufrage inévitable.
Mais là où les disciples ont manqué de clairvoyance c’est sur l’effet qu’aurait du avoir sur eux la présence du Christ à leurs côtés : ils auraient du être moins craintifs.
C’est sans doute le double appel de notre évangile.
D’abord, et surtout, emmener Jésus partout avec nous dans la barque qui doit nous conduire jusqu’à l’autre rive de la vie terrestre.
Ensuite, forts de cet accompagnement, ne jamais perdre confiance, même si notre Passager paraît dormir quand nous sommes pris dans la tourmente, car Celui qui, le premier, désire tant s’embarquer ainsi avec nous est le grand Vainqueur !

Nous remercions vivement Denis Charroin, diacre du diocèse du Puy, pour le partage de ce texte.