+33 1 45 51 60 55 vea@vea.asso.fr

 » Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » Edition du 10 novembre 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20, 27-38

En ce temps-là,
quelques sadducéens
– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection –
s’approchèrent de Jésus
et l’interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère qui meurt
en laissant une épouse mais pas d’enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
de même le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept :
ils moururent sans laisser d’enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection,
cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »
Jésus leur répondit :
« Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
Mais ceux qui ont été jugés dignes
d’avoir part au monde à venir
et à la résurrection d’entre les morts
ne prennent ni femme ni mari,
car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.
Que les morts ressuscitent,
Moïse lui-même le fait comprendre
dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur
le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Tous, en effet, vivent pour lui. »

Commentaire

Il y a quelques temps, les « enfants » d’un certain monde voulaient « faire l’amour » mais ne voulaient pas d’enfants, et ceux d’aujourd’hui, veulent des enfants sans « faire l’amour. » Allez savoir! Nous sommes des vivants, dans la vie, mais nous ne sommes pas la Vie qui est avant nous et qui sera après nous .Et puisque par notre baptême, nous sommes devenus « Membres de Jésus-Christ, Prêtres, Prophètes, et Rois » nous sommes dans le monde, mais sans pour autant adopter tout ce qui se dit ou s’y fait, donc sans être du monde. En annonçant le message de l’Évangile qui est le message de la Vie, Les Chrétiens devraient déranger la belle ordonnance d’une humanité qui évolue et se donne un arsenal de lois définies au gré des intérêts et des passions. Quand elle se cantonnera dans ses sacristies, l’Église abandonnera sa mission et ne gênera plus personne.
Nous remercions vivement Jean Paul Gélébart, prêtre du diocèse de Quimper, pour le partage de ce texte

 » Le Fils de l’homme et venu chercher et sauver ce qui était perdu » Edition du 3 novembre 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10


En ce temps-là,
entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d’impôts,
et c’était quelqu’un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il ne le pouvait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
Il courut donc en avant
et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit,
Jésus leva les yeux et lui dit :
« Zachée, descends vite :
aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit
et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s’adressa au Seigneur :
« Voici, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j’ai fait du tort à quelqu’un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d’Abraham.
En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver
ce qui était perdu. »

Commentaire

 

Pour vivre heureux, vivons caché. Zachée n’est pas sans savoir la « casserole » qu’il traîne. Peu importe sa taille, il est considéré comme mesquin, veule, petit, et en la circonstance, il choisit de voir sans être vu. Mais là où la foule voit un voleur, un pécheur, enfermé à tout jamais dans sa réputation, Jésus, faisant fi du « qu’en dira-t-on » voit un homme, et ne regarde pas plus loin. Un regard qui change tout, un regard qui perce la croûte, non pas pour l’étaler au vu et au su de tout le monde, mais un regard qui voit au-delà  de la faute commise, et qui ouvre un nouvel avenir à celui qui accepte d’être ainsi regardé.

 

Nous remercions vivement Jean Paul Gélébart, prêtre du diocèse de Quimper, pour le partage de ce texte

« Le publicain redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu juste, plutôt que le pharisien » Edition du 27 octobre 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,9-14

En ce temps-là,
à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
‘Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’
Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’
Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »

Commentaire

Alors que le mois du rosaire touche à sa fin, mois consacré à la prière avec Marie, nous voici confrontés à nos propres attitudes de prière, à notre relation à Dieu.
A nouveau, jésus nous parle en parabole en nous présentant deux hommes bien différents et deux attitudes de prière opposées. L’un, droit dans ses bottes vient dire à Dieu tout ce qu’il fait de bon et de juste. Et finalement tout le bien qu’il pense de lui même. L’autre vient plutôt vers le Seigneur en lui présentant ses faiblesses, en implorant sa grâce et son pardon.
Nous pouvons les imaginer l’un devant l’autel et le regard droit, l’autre en retrait, prosterné et la tête dans les mains ou les yeux baissés.
Nous avons une certaine aversion face à ceux qui se vantent, qui ne parle que d’eux. Nous préférons une vraie rencontre, qui laisse place au dialogue.
La parabole de ce dimanche nous montre aussi l’attitude que Dieu préfère, là où il peut nous parler et patiemment nous ajuster à lui.
Prenons appui sur l’attitude de Marie dans le magnificat. Prenons le temps de méditer cette prière et d’en vivre.

Nous remercions vivement Joel Jolain, diacre du diocèse de Troyes, pour le partage de ce texte

 » Dieu fera justice à ses élus qui crient vers lui » Edition du 20 octobre 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,1-8

 

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples une parabole
sur la nécessité pour eux
de toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville
un juge qui ne craignait pas Dieu
et ne respectait pas les hommes.
Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
‘Rends-moi justice contre mon adversaire.’
Longtemps il refusa ;
puis il se dit :
‘Même si je ne crains pas Dieu
et ne respecte personne,
comme cette veuve commence à m’ennuyer,
je vais lui rendre justice
pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.’ »
Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare :
bien vite, il leur fera justice.
Cependant, le Fils de l’homme,
quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ?

commentaire

La parabole que Jésus utilise dans ce passage d’évangile nous met en présence de deux personnes que tout oppose. D’un côté un juge, sans justice autrement dit au dessus des lois et qui ne crois pas en Dieu, et de l’autre une veuve, et donc, une femme totalement démunie qui vient demander que justice lui soit rendue contre son adversaire.
Jésus emploi cette parabole pour redire à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager.
C’est ce que fait la veuve. On ne peu pas dire que sa prière ait amené le juge à une conversion dans le sens de se tourner vers Dieu. En fait c’est plus pour être tranquille que pour rendre justice à la veuve dont rien ne dit qu’il ai compris la demande. Mais pour elle le résultat est là.
Ne sommes-nous pas parfois dans la situation de la veuve et à d’autres moments dans celle du juge?
Osons-nous, comme cette veuve, insister jusqu’à obtenir ce qui est juste?
Nous laissons nous convaincre par la vérité de l’autre comme ne le fait pas ce juge?
Dieu, lui, exauce notre prière quand elle est juste c’est à dire : ajustée à sa justice.

 

Nous remercions vivement Joel Jolain, diacre du diocèse de Troyes, pour le partage de ce texte

 » Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu! » Edition du 13 novembre 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17, 11-19

En ce temps-là,
Jésus, marchant vers Jérusalem,
traversait la région située entre la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village,
dix lépreux vinrent à sa rencontre.
Ils s’arrêtèrent à distance
et lui crièrent :
« Jésus, maître,
prends pitié de nous. »
À cette vue, Jésus leur dit :
« Allez vous montrer aux prêtres. »
En cours de route, ils furent purifiés.
L’un d’eux, voyant qu’il était guéri,
revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus
en lui rendant grâce.
Or, c’était un Samaritain.
Alors Jésus prit la parole en disant :
« Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ?
Les neuf autres, où sont-ils ?
Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger
pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! »
Jésus lui dit :
« Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

Commentaire

Il aura fallu une bonne dose de foi à ces dix lépreux pour oser franchir les limites de la loi; pour le samaritain plus que les neuf autres. Mais à 10 ils sont plus forts, ils s’épaulent, car leur démarche est très risquée.
Leur désir est simple, Ils veulent guérir. Guérir de cette maladie qui les exclus de la société des hommes. La loi leur ordonne de se tenir à l’écart. Il leur a fallu affronter les interdits dus à leur lèpre, sortir du parc qui leur était destiné et plutôt que de crier « impur, impur », demander la guérison. Ils croient que Jésus va les guérir. Ils ont confiance, ils sont forts.
Des lèpres, aujourd’hui il y en a d’autres et des gens tenus à l’écart aussi. Tous ceux que notre société refuse. Nous les connaissons sans trop vouloir les voir.
Nous avons aussi nos propres lèpres. Osons-nous affronter le regard des autres? Restons-nous parqués dans nos limites? Avons nous assez de foi pour demander à Dieu de nous libérer? Et lorsque nous sommes libérés, considérons-nous que c’est normal ou avons-nous la simplicité, comme ce samaritain de dire merci et ainsi de pouvoir s’entendre dire « relève-toi et vas, ta foi t’a sauvé ».

Nous remercions vivement Joel Jolain, diacre du diocèse de Troyes, pour le partage de ce texte